Ferme du futur : le pilote agrivoltaïque GLHD
Le 11 février 2025

Haricots et chia en système agrivoltaïque : ça pousse partout !
Depuis 2 ans, nos équipes testent différentes cultures, pérennes et annuelles, en système agrivoltaïque sur notre démonstrateur installé dans les Landes à Haut-Mauco. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça pousse partout, entre et sous les panneaux !
7 nouvelles cultures ont été mises en place sur cette deuxième saison : asperges, betteraves rouges, edamame, haricots rouges, maïs doux, menthe poivrée et cameline. Ont également été expérimentés cet hiver, l’orge et les épinards, en plus des couverts.
Pour 2025, le blé, le brocoli, la cacahouète, l’orge, la pomme de terre ou encore le sorgho font partie des possibilités.
Tester, comparer, comprendre ? Les agriculteurs ont toujours fait ça. Explications.
Livré fin 2022, le pilote agrivoltaïque GLHD développé avec le GIE « Ferme du futur » d’Agrolandes a été conçu pour tester des cultures en synergie avec des panneaux positionnés à 2 hauteurs différentes et observer les interactions entre agriculture, biodiversité et structure photovoltaïque.
Pour fiabiliser les résultats scientifiques, un système d’irrigation (micro aspersion ou goute à goute suivant les cultures) a été mis en place.
L’objectif est de collecter chaque année des données comparatives et de documenter les impacts positifs et négatifs des structures agrivoltaïques sur différentes familles de cultures.
Cette connaissance a notamment vocation à alimenter les quelque 200 exploitants actifs engagés aux côtés de GLHD qui cherchent à diversifier leurs cultures en système agrivoltaïque.
Elle est aussi mise à disposition du pole national de recherche, innovation et enseignement sur la thématique de l’agrivoltaïsme (PNR AgriPV) de l’INRAE.
« La première saison de notre pilote en 2023 a été suivie par le bureau d’études Invenio. Le protocole prenait en compte un certain nombre de paramètres : hauteur, morphologie des cultures, comportement des ravageurs, développement racinaire, date de maturité… » explique Sylvain Mouche (photo), responsable innovation et agriculture de GLHD.
Il ajoute : « Nous avons observé des choses très intéressantes et surtout mis en évidence que les cultures ne répondaient pas toutes de la même manière à la présence des structures. En dépit d’une gestion compliquée de l’enherbement sur cette ancienne friche, nous avons pu noter que même des espèces héliophiles n’étaient pas systématiquement handicapées par la présence d’ombre, bien au contraire. Nous devons tester sur plusieurs saisons pour avoir des résultats fiables, mais globalement nous voyons que cela pousse. La finalité de ces tests est de faire des projets de plus en plus pertinents, de voir également comment nous pourrions modifier les installations pour optimiser les travaux agricoles. »
Depuis 2024, les itinéraires culturaux sont suivis par la société Omega Innovations Végétales. Malgré des conditions météorologiques compliquées, cette seconde année a été très satisfaisante. Nous avons pu notamment mettre en évidence des rendements équivalents ou supérieurs sur certains essais. Nous avons aussi constaté des modifications morphologiques, mais pour autant toutes les cultures sont arrivées à maturité avec en moyenne une semaine de décalage. »
Le lien avec le collectif PATAV à l’initiative du projet Terr’Arbouts
Les exploitants de l’association Pujo Arbouts Territoire Agrivoltaïsme sont régulièrement informés des retours d’expérience. Eux-mêmes conduisent des essais en plein champs afin de sélectionner les filières les plus prometteuses pour le territoire au regard des enjeux de l’eau et de mise en place d’itinéraires techniques adaptés en zéro phyto.
Le pilote est donc important pour le projet Terr’Arbouts car il va permettre d’apporter des connaissances complémentaires par rapport à ce qui est pratiqué en plein champ comme la culture de cameline. Riche en Oméga 3 et 6, cette culture est destinée à la production d’alimentation des truites de l’entreprise Aqualande, un débouché structurant pour Terr’Arbouts. La réflexion vise notamment à comprendre comment gérer l’enherbement sans avoir recours au phytosanitaire.
Plus d’informations sur l’agrivoltaïsme et les projets agrivoltaïques que nous accompagnons : retrouvez l’équipe GLHD au salon international de l’agriculture 2025 :